L'instant Resto

Je ne vous le pardonnerai jamais !

D'une ancienne (mais alors, vraiment ancienne) pension de famille devenue par la force des choses, des ans, et certains chemins détournés, la table de Michel Rostang (et son chef Édouard), qui, 35 ans plus tôt, « régnait » encore sur (le village de) Neuilly, et depuis qu'il y venait quant il avait encore 20 ans, Jean-Jacques Rodier, la cinquantaine bien assumée, le boss (aminci pour l'occasion, de 15 kg, tout de même !), polo jaune poussin et pantalon mauve à la Tropézienne, nous confiera que du plafond en verre colorisé et assemblé, il ne saurait déterminer s'il avait été « importé » ou si cela serait d'origine !

D'une boulangerie, ou plutôt d'un volailler, conclura-t-il ! Beaucoup plus loquace il se révélera s'agissant de ses masques Africains, issus de ses fructueux voyages au Sénégal, au Mali, ou au Burkina Faso … Mais, c'est surtout son « chef » qui fera la différence (eu égard au caractériel d'il y à deux ans, le premier de la « lignée », un ex de Top Chef), Mohammed Mhamdaoui, qui dévoilera un don insoupçonné et une constance dans la « mise en scène » comme dans les appréhensions ! Avec « sa » formule à 30 € (entrée+plat ou plat+dessert) et 34 € (entrée+plat+dessert), Jean-Jacques s'inscrit là dans la belle exception ! Le foie gras mi-cuit sur ardoise, résolument provocateur, et en saveurs, son pain de campagne grillé, les asperges blanches, leurs légumes croquants, et l’œuf mollet en poêlon, sur ratatouille maison, les commentaires seront superflus, nous leur préféreront une dégustation passionnée mais raisonnée !

La côte de veau, environ 300 gr, épaisse et rosée à souhait, ses pommes grenailles, sa Béarnaise, le pigeon rôti sur l'os, entier, découpé, son (très généreux) foie gras poêlé, sur lit de (petits) légumes « printaniers » issus de petits producteurs, et le faux-filet épais, environ 350 gr, issu de Bavière, de chez la Nivernaises, une référence indiscutée, sa moelle d'os, ses grenailles, et sa Béarnaise, comme nous le préciserons à Jean-Jacques, quel changement (radical), à mille années lumières de la pseudo bistronomie d'avant ! Et puis, l'aspect douceurs, Pastilla de pommes, pruneaux, abricots caramélisés, baba au Rhum Saint James et tiramisù aux fraises, bien maîtrisées, certes pas des modèles « déposés », ou issus de petits génies du monde pâtissier, mais du bien pensé, du bien concocté, en un mot du (très) apprécié ! Comment résister à cette adresse « métamorphosée » ? Aucune chance, y'a plus qu'à vous exécuter !

Notre dégustation de vin :

Formules 30 et 36 €.

Ouvert du lundi au vendredi et samedi de 19h30 à 22h30.

La Boutarde

4, rue Boutarde

92 200 Neuilly-sur-Seine

Tél. : 01 47 45 34 55

www.laboutarde.com

Note : 14/20

The beat generation !

Si vous rêvez d'un retour vers les années 60 (autour de Mai 68, pour être plus précis), c'est vers Maurice Renoma qu'il vous faudra l'envisager, « le » précurseur du style « minet », en outre, fondateur d'une table dédiée à l'image, le Renoma Cafe Gallery, au cœur du « célébrissime » Triangle d'Or, tout à la fois boutique, galerie d'art et « table à manger », « drivée » par Alfred Bernadin, le petit-fils d'Alain, le « pape » du Crazy Horse, un « héritage » dont il aurait du savoir faire fructifier l'essentiel au cœur de cette institution du VIIIème arrondissement !

Outre une atmosphère Street Art « très » New-Yorkaise, des coins, des recoins, des chaises alu, des étagères perforées et des photos en noir et blanc du côté minet ou Dandy (c'est selon) de la force, le lieu ne pourra renier une certaine identité, et une « belle » originalité ! Extravagance, quand tu nous tiens ! Si l'assiette de Bellota, finement tranchée, et le foie gras, sa confiture d'oignons, ne mériteront pas franchement de critiques, que les produits se révéleront d'(assez) belle facture, le Bife Ancho d'Argentine, son gratin Dauphinois ne nous ayant posé aucun problème, c'est du côté de la « fameuse » salade Caesar, dont Alfred sera si fier la qualifiant même de meilleure de Paris, que se profileront comme des courts-circuitages dans la machine « séquentielle culinaire » !

Poulet émincé croustillant on ne peut plus blindé, salade et sauce banalisée, et de croûtons annoncés, non sans une certaine fierté, par le serveur, comme faits maison, il faudra longtemps fouiller pour les envisager ! Une « révélation » totalement occultée ! Merci chef, l'auriez-vous faites réaliser par un second peu soucieux, ou un commis en partance ? Mais, le pire sera à venir avec un « pavé » de thon (environ 1,5 cm d'épaisseur, c'est dire la générosité), à la plancha, façon « calcul rénal », illico remplacé, avec les quelques explications empruntées et peu convaincantes d'Alfred sur la confusion des assiettes, dont le remplaçant au pied levé, sauf à posséder cette fois-ci ce côté hyper rosé tant attendu, se révélera « destructeur » une heure à peine le « rideau » de ce déjeuner baissé (avec crampes abdominales, douleurs et sueurs froides) ! Et ce ne sont pas les desserts que l'on pourra accuser de ce forfait, d'autant que la Tatin maison, sa crème vanille (non chantilly), la panna cotta, son coulis de fruits rouges, l'éclair au chocolat et le Philadelphia cheesecake, du chef pâtissier, Bruno Salomoni, ne sauraient subir le moindre anathème !

Notre dégustation de vins au verre : Château Minuty - cuvée Prestige - 2013, et Château Tour l’Évêque - Pétale de Rose - 2013.

Formule déjeuner 24 € (du lundi au vendredi sauf jours fériés) avec verre de vin ou eau minérale

50 cl. Menu enfant 15,50 €. Carte : Entrées de 7,20 à 23 €. Plats de 16,50 à 70 € (pour deux). Desserts de 8,30 à 13,50 €. Et aussi de 15h à 19h club sandwich ou bagel 16,50 €.

Happy hour et tapas 18h « Cocktails Crazy » de 9,30 à 16,10 €. ,

Brunch à l'Américaine (et animations pour les kids tous les samedis et dimanches).

Ouvert tous les jours, midi et soir.

Renoma Cafe Gallery

32, Avenue Georges V

75 008 Paris

Tél. : 01 47 20 46 19

www.renoma-cafe-gallery.com

Note : 12,5/20

Du savamment orchestré !

Boris Bazan, le boss, et Laurent Dechaume, son « bras gauche », un binôme expérimenté depuis huit années, ne se lassera pas d'innover !

Là, en plein cœur du Saint Germain-des-Près historique, et à deux pas du quai des Grands Augustins, avec son chef, Jacques Marmonier, c'est un « feu d'artifice » permanent qui, en formule du déjeuner ou à dîner, enchantera les papilles des « petits comme des grands », des passionnés comme des blasés, en un mot des futurs « initiés » de la belle gastronomie Française version Christine ! La façade orangée (la couleur de la créativité), inimitable (fallait oser) à souhait, tables et chaises hautes d'un côté, comptoir et cuisine ouverte en aparté, pierres apparentes, expos de photos en noir et blanc de cimes enneigées, et poutraisons affichées, comment ne pas succomber ? Pour nous, plus besoin de se poser la question ! Le tartare de saumon et poulpe aux agrumes et aromates, l'asperge de saison, gésiers et foie de volailles confits, et l’œuf mollet croustillant, son velouté de petit pois, marqueront d'une empreinte « indélébile » notre mémoire gustative !

Les couteaux Claude Dozorme (un maître artisan du Thiers, depuis 1902), à peine installés, c'est le pavé de rumsteak d'Angus, pommes Macaires et jus truffé, la daube croustillante de joue et queue de veau, sa purée de potimarron, et le filet de thon rouge mariné aux agrumes, ses Tatins d'endives, qui entreront en une action graduellement exprimée, mesurée, mais savamment orchestrée ! Le fraisier au chocolat blanc, betterave, et sorbet au citron vert, « comme un cheesecake » aux fruits exotiques, le pain de Gène aux baies et riz au lait, sorbet airelles safrané, et la panna cotta du jour, œuvres d'un pâtissier (très) prometteur, Jean-Baptiste Storet, nous persuaderont qu'en ces beaux jours la copropriété de cette jolie coursive serait bien inspirée que de leur laisser installer là quelques tables, sans jamais que cela ne les gênât !

Notre dégustation de vins : Chassagne Montrachet - Château de la Maltroye - 2012 et Chapelle de Potensac - Médoc - 2008.

Menu déjeuner en semaine : Plat seul 18 €. Entrée ou dessert 10 €. Entrée + plat ou plat + dessert

22 €. Entrée + plat + dessert 28 €.

Menu du soir : Plat seul 27 €. Entrée/plat/dessert 42 €. Entrée/plat/fromage/dessert 51 €. Entrée/plat ou plat/dessert 36 €. Menu dégustation 65 €.

Si vous laissez faire le chef (dégustation d'un menu équilibré et savoureux en 7 plats) 65 €/ personne.

Et, si vous laissez faire le sommelier (pour accompagner votre menu dégustation, ils vous proposent le choix entre deux accords mets et vins, ses 7 verres de vin) :

Accord mets et vins classique à 25 €/personne. Accord mets et vins prestiges à 35 €/personne.

Ouvert de 12h à 14h30 du lundi au vendredi et tous les soirs à partir de 18h30.

Le Christine

1, rue Christine

75 006 Paris

Tél. : 01 40 51 71 64

reservation@restaurantlechristine.com / www.restaurantlechristine.com

Note : 14/20

Aucune objection à avancer !

Quand l'Italie s'invite à Neuilly, c'est chez les frères Mami, Sami et Slim, que ça se passerait ! (Presque) à l'angle de l'avenue du Roule, face au Théâtre des Sablons, c'est une Italie « kitchissime » à souhait, avec son style « Pompéien », ses fresques, ses colonnes élancées, et son plafond à caissons, vitraux en rosace, qui vous tendra les bras !

L'assiette de San Daniele et le carpaccio de bœuf, parmesan, roquette, n'auront aucune objection à avancer ! Rien que du vrai et du frais ! La pizza Régina, toute en générosité, les calamari frais à la plancha, leur pomme au four, et la daurade Royale rôtie au sel, ses épinards frais, tout cela nous convaincra que l'on peut faire dans la simplicité, et le soigné, sans pour autant extrapoler ! Et là, la nouvelle tombera de l'AFP, Richard Anthony est décédé cette nuit même, à l'âge de 77 ans ! De quoi remuer la « petite cuillère » aux fans des « sixties » ! Histoire de se remettre de cette fâcheuse « info » (et non intox, je puis vous rassurer), nous en profiterons pour « tester » le tiramisù, la panna cotta, coulis de fruits rouges, la crème caramel, et la crème brûlée que Slim nous aura, avec tout la gentillesse qui le caractérise, proposé aux fins de dégustation tous azimut. Et là, force sera de constater que le domaine pâtissier se révélerait également dans leurs compétences ! Certes, pas du délirant, mais du concocté maison avec une indéniable sincérité, celle de Slim !

Notre dégustation de vin : Minuty Prestige - 2014.

Suggestions du chef de 10 à 26 €. Menu 29 €. Carte : Spécialités de 15 à 24 €. Pizza de 11 à 24 €. Pâtes de 11 à 24 €. Viandes de 17 à 30 €. Le coin de la mer 27 €. Desserts de 6 à 10 €.

Ouvert tous les jours midi et soir (samedi et dimanche en continu)

La Capricciosa

61, avenue du Roule

92 200 Neuilly-sur-Seine

Tél. : 01 47 45 70 80

Note : 13/20

Comment ça va bien ?

Une salle à manger façon galion « revisité », avec vue sur la Seine, une terrasse bâchée en contre bas (de 66 couverts, tout de même), en cette veille de week-end de 1er Mai, on approchera de (très) prés le bonheur d'un instant de félicité !

Et si Louis-Philippe D’Orléans, le (futur) Roi Louis-Philippe, en 1818, aura fait l’acquisition du Château de Neuilly, de ses terrains tout autour, et aménagé le parc qui « plongeait » jusqu'à la Seine (l’Île étant reliée à sa propriété par un pont de bateaux), et ses « Pieds dans l'Eau » devenus un relais de chasse, c'est l'esprit guinguette qui, bien des années plus tard, « raflera » la mise, ses peintres impressionnistes lui conférant une certaine notoriété magnifiée par le peintre Georges Seurat avec son « Dimanche après-midi à l’Île de la Grande Jatte » ... Plus tard encore, dans les années 80, Mireille Darc deviendra marraine du lieu, la « Soupe aux choux » y campera l'une des scènes de son tournage, et, en 2013, Jean-Manuel Cogis se risquera dans l'aventure avec un unique credo, « faîtes comme chez vous » !

Son chef, un ex étoilé issu de Thaïlande, fort d'une riche expérience, vous démontrera (depuis son arrivée en Janvier dernier) qu'ici, de vous, on ne saurait se moquer ! La plancha du Sud-Ouest, magret fumé, foie gras de canard et pâté de campagne, pour deux (un peu light pour trois), nous propulsera dans le (petit) monde de Christophe Verdino qui se lâchera (carrément) avec sa noisette rôtie (en carré bien ordonné), poêlée de champignons des bois au thym, son tataki de saumon, nickel chrome, riz Thaï, et son filet de bœuf grillé (très généreux, environ 250 gr), sauce Madère et frites, parfaitement et judicieusement appréhendé, de quoi remettre en question les acquis de certains « bistronomistes » Parisiens patentés ! La tarte Tatin aux quatre épices, glace vanille, le cheesecake au Litchi, gelée à la violette, et la quenelle de mousse au chocolat blanc, une folie (plus que) suggérée, de quoi « enflammer » les neurones de tous les « chocophiles », il ne nous en faudra guère plus pour convenir que ce chef là ne saurait feindre ses compétences !

Notre dégustation de vins au verre : Château Maïmé - 2013 et Peyrassol - 2013.

Formules déjeuner à l'ardoise (hors week-end) 24 et 34 €. Menu enfant 12 €. Carte : Premières saveurs de 11 à 24 €. Côté terre de 22 à 60 € (pour deux). Côté mer de 19 à 28 €. Une petite douceur de 9 à 12 €.

Tous les vendredis soirs, dés 19h, Apéro Les Pieds dans l'Eau. Réservation pour le dîner, conseillée.

Ouvert du lundi au vendredi de 12 à 15h et de 19h à 00h, et le samedi soir. Fermé le samedi midi et dimanche.

Les Pieds dans l'Eau

39, boulevard du Parc

92 200 Neuilly-sur-Seine

Tél. : 01 47 47 64 07

www.lespiedsdansleaurestaurant.fr / jm@lespiedsdansleaurestaurant.fr/ follow us on Facebook

Note : 13,5/20

Rue bras de fer !

Le bistrot de Philippe, à deux pas des Folies Bergères, un ch'tit bistrot-bar à vins de derrière les fagots, du genre où l'on pose son céans, et dont on se félicite d'avoir opté pour une ambiance surannée, celui-là même nous aura convaincu qu'à (disons) 500 mètres à la ronde, il n'y aura absolument rien de comparable !

Colonnades de pierres taillées, murs turquoise, placages de bois sculpté et ciselé, et puis un Philippe qui s'escrimera, de table en table, à faire passer la bonne « parole » celle se rapportant à une cuisine toute de qualité affichée. L'assiette de Pata Negra, 24 mois, tout en suavité, et le foie gras de canard maison affiné et émincé, son ananas caramélisé, confirmeront le soucis de Philippe à la sélection de ses produits. Le demi-magret de canard miel et thym, ses pommes de terre grenailles et poivrons associés, le tartare de bœuf du chef (origine UE, un peu restrictif côté traçabilité), mesclun et pommes grenailles, et le tartare de saumon à la mangue, son mesclun, camperont bien l'esprit bistrot et l'on se félicitera d'une adresse affichant une belle personnalité … Côté desserts, le tiramisù façon Clara, pas radada mais plutôt sympa, et le crumble à l'ananas, crème chantilly, compléteront gentiment ce tableau (presque) idyllique même si on lui trouvera bien quelques « retouches » à apporter !

Notre dégustation de vins au verre : La Vieille Mule - Blanc - 2014 - by Jeff Carrel - Côte Catalanes, et Bergerac Blanc sec - Domaine de l'Ancienne Cure - L'Abbaye - 2012.

Formule midi 15 €. A partager ou non … de 8 à 20 €. Une entrée pourquoi pas … de 11 à 16 €. Un plat, on y va … de 14 à 20 €. Un dessert fait l'affaire … de 8 à 10 €.

Ouvert du Lundi au samedi de 11h à minuit.

Floquifil

17, rue de Montyon

75 009 Paris

Tél. : 01 42 46 11 19

www.floquifil.fr

Note : 12,5/20

Serait-ce une volonté ?

A l'image de l'arrière pont d'un luxueux yacht dans le port de Saint Tropez, face à Sénéquier, ou au Girelier, la terrasse de cette « Villa » (rêvons un peu) aurait du nous transporter vers un « ailleurs » propice à tous les délires ! Que nenni !

Même si l'aspect salon, style boudoir, l'ambiance (conçue par Gilles et Boissier) de chêne « brossé », canapés de cuir immaculé, banquettes bordées de coussins et fauteuils de rotin noir style année 30, nous imposera une certaine zénitude sur fond de musique tropicale, le charme n'opérera pas totalement ! Le chef, Patrick Borde, aux commandes des cuisines de ce navire « voué aux plaisirs », assumera-t-il et assurera-t-il de quoi faire taire les mauvaises langues qui auraient tendance à se lâcher à son sujet ?

Ce n'est certes pas le boss venu serrer les « pognes » de ses copains, puis s'isoler en terrasse avec la gente féminine, coupes en main, qui nous rassurera ! Toutefois, le saumon fumé d’Écosse, en sashimi et sushi, duo de tartare cru et fumé, impeccablement proposé, les nems de poulet, sucrine et menthe fraîche, délicats et craquants à souhait, et la Burrata crémeuse, ses (fines) tranches de tomates anciennes, nous laisseront une sensation de soigné. Le thon grillé au deux sésames, ses haricots verts, de proportion plus qu'honorable, la « belle » sole, environ 600 à 700 gr, sa purée à la truffe maison, et la côte de veau, environ 250 gr sans os, ou 300 avec os, ne parviendront, malgré tout, pas à hisser le niveau au-delà du seuil de ces tables « peopleisées », mais toujours plus ou moins ancrées dans la quête du bénéfice !

Côtés desserts, le millefeuille et framboises fraîches, sa crème vanille, le cheesecake façon « Villa », vanille et ananas, et assiette de fruits rouges, glace au yaourt (de la Maison Barbarac), bien que fort respectables à l'œil, ne provoqueront pas ce petit instant de « délire » pâtissier qui vous fait chavirer de bonheur ! Non, rien de cela ! Plutôt le côté paisible et (un poil) audacieux du concepteur de ces « œuvres » quelque peu banalisées !

Notre dégustation de vin : M de Minuty - Rosé - 2014.

Menus déjeuner 28 et 34 €. Carte : Une envie de petite entrée ou de partager ... de 11 à 16 €. Première assiette ... de 14 à 150 € (caviar Osciètre 30 gr). Deuxième assiette ... de 19 à 48 €. Pour accompagner de 6 à 12 €. Un peu de gourmandises ... de 9 à 14 €.

Ouvert du lundi au vendredi, et le samedi et dimanche soir.

La Villa Paris

37, avenue de Friedland

75 008 Paris

Tél. : 01 82 28 75 08

www.lavilla.com

Note : 13/20

Un exercice chancelant !

Aujourd'hui, 1er Mai, fête du travail, et dépôt de gerbe à la statue de Jeanne d'Arc, nous on en profitera pour prendre la direction opposée, celle de Saint-Germain-des-Près, du côté de la rue Saint-André des Arts, pour découvrir un bistrot (semble-t-il) à la mode Parisienne, fauteuils et banquettes de velours rouge, tons lie de vin, rouille et sable, et applique de fer forgé, le tout (assez) joliment ordonné. Mais, à notre arrivée, à l'horizon point de clientèle ! Qu'à cela ne tienne, nous relèverons le « défi » d'une (relative) solitude qui ne nous offusquera nullement ! Seules quatre à cinq table égarées viendront s'y ajouter, qui du 1er Mai se seront émancipées ! Le saumon Gravlax en filet, fort honorable, les cuisses de grenouilles dit d'Escoffier d'origine totalement indéfinie (le mutisme du serveur en dira long), courgette, aubergine et carotte, ail et beurre, et le foie gras « Papy René » (du surnom de son grand-père), confiture d'orange, ne provoqueront aucun enthousiasme particulier, et nos papilles de rester insensibles !

L'entrecôte, environ 250 gr, ses haricots verts, ne brillera pas par sa « splendeur » même si on lui reconnaîtra une certaine présence (ça ne mange pas de pain). Le burger Bistrot, sauce foie gras, pommes sautées (assez) confortablement exprimé mais restrictivement concocté, et les quatre Saint-Jacques esseulées et poêlées du chef Yohann, risotto (au riz pas totalement idoine), empilé façon bouclier, l'exercice nous paraîtra on ne peut plus chancelant, si ce n'est risqué ! L'assiette de fromages (pas révolutionnaire pour un sou) nous interpellera au-delà de nos interrogations ! La Tatin « déclarée » par le serveur, maison, si peu renversante qu'on l'abandonnera à son sort (moi qui en suis pourtant fan), le baba au Rhum « noyé » (le mot est faible) de chantilly façon sarcophage de Tchernobyl, et la crème brûlée ( issue de chez Brake ?), ne passeront pas même la première étape d'une investigation que nous aurions souhaité constructive ! La déception sera de mise !

Notre dégustation de vin : Sancerre - Grande Réserve - 2013.

Formules 19,90 et 24,90 €. Menu du jour 14,50 €. Carte : Entrées de 8,50 à 16 €. Ravioles et pâtes de 16,50 à 19,90 €. Classiques de 17 à 29 €. Grillades du Bistrot de 16,50 à 25 €. Les marées de 17 à 29 €. Desserts de 7,50 à 12 €.

Ouvert tous les jours, midi et soir.

Bistrot Saint-André

36, rue Saint André des Arts

75 006 Paris

Tél. : 01 40 51 74 00 / 01 43 54 03 82

www.bistrosaintandre.fr / lestandre-restaurant@orange.fr

Note : 10,5/20

La molécule de l'Amour …

Si l'idée de Nicolas Catania de concevoir une « maison de la frite », ici, dans le quartier du Grand Rex et du Musée Grévin, aura fait « long feu » et qu'à peine (1 an ½ , tout de même) passé l'ouverture, bien que le lieu fut « classieux », la « sentence » tombait, c'est soit que la clientèle n'avait aucun goût pour une cuisine déclinée autour de la « vraie et bonne » frite maison, soit que la clientèle n'y entendant rien confondait avec une friterie basique !

Aujourd'hui, après avoir fait table rase du concept (et du passé), c'est un jeune chef (27 ans), perspicace et inventif, Rudy Charron, qui n'hésitera pas à « pourfendre » les acquis, et braver les idées reçues, que nous devrons cet instant fort « rafraîchissant » ! Ciel de toit façon camouflage, murs « mitigés » en noir (mat) et blanc (satiné), déclinaison de miroirs, dessins d'infographistes (notamment la molécule de l'amour, le bœuf, le coq et le porc), tables (volontairement) dépareillées (à pois, à damier, vichy, léopard, etc., etc.) que Nicolas qualifiera lui-même de très mauvais goût, peut-être pour trancher avec l'ambiance du passé, tout cela pour déguster une formule quasiment imbattable (entrée + plat ou plat + dessert à 18 € et entrée + plat + dessert à 23 €) dont tout Paris, et les gastronomes avertis, devraient apprécier les indéniables atouts !

L'œuf mimosa revisité, sur tartine de pain de mie, citronnelle, curry rouge, et salade de jeunes pousses, le melon « sculpté », jambon à sa façon, granité de Porto, les premières salves nous aurons touché de plein fouet ! La bavette d'Aloyau rôtie (très) épaisse, laquée au jus gras de bœuf, mousseline de petit pois, écume foin, romarin, laurier, pousses de petits pois, et la volaille rôtie, cuisson à basse température, mousseline et chips de panais, pleurotes poêlées, jus de volaille à la sarriette, nous enchanteront (hormis un court épisode sur la cuisson de l'Aloyau) que dis-je nous scotcheront ! Allez trouver, sur Paris, un tel rapport qualité/prix ! Le Saint Marcellin à cœur, sa mâche, vinaigrette, en bol de café, original et (très) frais, s'inscrira dans la singularité ! La panna cotta au basilic léger, coulis aux fruits de la passion, et la poire Belle-Hélène revisitée, sur lit de chocolat moelleux au lait, se vêtiront du meilleur habit qui soit, l'honnêteté mêlée à la perspicacité !

Notre dégustation de vins et Champagne au verre : Deutz et VDP Ventoux - Viognier Chardonnay - 2013, Macon - Lugny « Les Chaumes » - 2013.

Formules midi 13 (1 plat), 18 et 23 €, le soir 33 €.

Ouvert du lundi au vendredi midi et soir, et samedi soir jusqu'à 2h. Le soir bar dégustation de vins et cocktails à partir de 18h.

Le Restaurant Partisan

3, rue Rougemont

75 009 Paris

Tél. : 01 42 46 23 16

Note : 14/20

L'immuable tradition « revisitée » …

C'est au « rythme » du shaker de Kaysa, la directrice du lieu, que nous partirons à la découverte de la nouvelle carte conçue avec son chef Halo Racchetti, un Toscanais pure souche, une « aventure » que nous assumerons, là, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, face à l'Alcazar, pour cette (petite) table « coup de cœur ».

Toute de tons gris clairs, photos sur toile d'artistes de la Cinécita, Monica Vitti, Sophia Loren, et Marcello en tête, de quoi séduire les inconditionnels ! Le carpaccio di (pesce) spada, un carpaccio d'espadon mariné à l'huile d'olive, ananas et menthe, tout en légèreté, le calamari fritti, mayonnaise maison au pamplemousse, en bol obliqué, et la Pappa al Pomodoro, la soupe traditionnelle Toscana à la tomate et pain de campagne, verseront dans l'immuable tradition « revisitée » par Halo, une façon d'« imposer » aux convives une version magnifiée de la cucina tradizionale italiana !

Les Tajarin préparés par la grand-mère d'Enrico, le boss, chaque matin, après son Espresso matinal, à base de farine du Piemont, selon « la » recette de pâtes de la grand-mère du chef, sauce aux asperges et thym, parmesan 24 mois râpé par Kaysa histoire d'apporter la petite note d'authenticité, les linguine alle vongole, des pâtes aux palourdes, tomates cerises et miettes de pain aux herbes, nous « immergeront » dans cette Italie si savoureuse, si ensorceleuse, que l'on en redemanderait à l'infini … Pour le plateau de pâtisserie, cheesecake, et tarte au citron meringuée de la Mamma (conçus dans son labo de Fontainebleau), la panna cotta au coulis de caramel, ou le tiramisù concoctés ici-même par Halo, notre engouement, ce jour-là, se verra (un peu) plus mesuré, peut-être le souvenir de notre précédent passage, et du sabayon tiède à l'Amareto, un Sabayon à tomber qui, regrettablement, n'apparaîtra désormais plus à la carte !

Notre dégustation de vin et Prosecco : Pinot Grigio - Saint Michael - Eppan - 2013, Prosecco Aneri.

Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 14h30 et de 18h à 22h30.

Amore & Gelosia

39, rue Mazarine

75 006 Paris

Tél. : 01 46 34 54 71

www.amoreegelosia.fr

Note : 14/20

Buon appetito !

A l'horloge « old town clocks », il sera 13h35, et, déjà, la clientèle (de bureau) commencera à s'éclipser ! Au cœur de la rue du Faubourg Poissonnière, cette (petite) table ne paiera, certes, pas de mine, mais Stéphane Fleith, le boss, semblera tout à fait à l'aise pour la « driver » en toute

sérénité …

Côté murs de briques, panneaux fléchés d'orientation, chaises bistrot, nappes rouges (sans carreaux), et portes ouvertes sur une (mini) terrasse prise d'assaut durant les beaux jours, on adhérera sans hésitation ! Et même si l'assiette de Proscuitto (en fait un jambon de Parme) et mozzarella di Bufala, nous susurrera de douces saveurs, celle de Parme, ses haricots verts tièdes (facultatif, je vous rassure), filet d'huile d'olive, à peu de chose près le même refrain gustatif, l'escalope Valdostena Milanaise, mozzarella gratinée, tranche de Prosciutto (sans atteindre toutefois des sommets) à la jolie personnalité, et la pizza crème de truffe, jambon cru, champignons, oignons confits, Bufala, d'une certaine sincérité, l'ensemble se laissera assimiler sans arrière pensée. L'aspect desserts, tiramisù (maison, précisera le serveur), fort respectable au demeurant, et panna cotta au coulis de framboises, n'auront eu aucune chance de nous décevoir, mieux encore nous leur trouverons des charmes indéniables …

Notre dégustation de Prosecco : Bianco Vigna - DOC - Brut

Suggestions du jour 18 €. Carte : Entrées : Les classiques de 6,50 à 14,50 €. Antipasti de 10 à 14,50 €. Crostini de 7,50 à 8,50 €. Charcuteries de 9 à 15,50 €. Vitello (viande) de 11,50 à 22 €. La pasta de 10 à 14,50 €. Pizza de 10,50 à 14 €. Dolci de 5,50 à 8 €.

Ouvert du lundi au samedi, midi et soir.

La Presqu’île

113, rue du Faubourg Poissonnière

75 009 Paris

Tél. : 01 48 74 68 56

www.restaurant-italien-paris.fr

Note : 12/20

Changer les codes !

Un coup de « Corne de Brume », ou de vieux taco, ici, on n'hésitera pas à « changer les codes », et à remonter les événements (culinaires) à contre-courant ! Avec une capacité de 45 couverts, l'espace, situé face à l'école des Arts Appliqués Duperré, selon que ce soit le midi ou le soir, parviendra vite au stade de la saturation !

Le San Daniele, sa Bufala (environ 100 gr), ou le carpaccio de thon aux légumes grillés, roquette et parmesan, ne démériteront pas un instant. La pizza Rossa du jour, aubergine, tomates cerises, roquettes et parmesan, infiniment goûteuse et révérencieuse, le San Daniele, sa Bufala (cette fois-ci une 200 gr, the big-bloc), et le carpaccio de bœuf, roquette et parmesan en « effeuillé », dévoileront des charmes insoupçonnés qu'il sera bien difficile de prendre en défaut ! Côté dessert, le tiramisù hyper vaporeux, la Pastiera Napoletana, un gâteau de Pâques à la fleur d'oranger onctueux, et (surtout) « piégeux » côté calories, le baba au Rhum (un gros bouchon), sa crème chantilly, et la panna cotta, coulis de fruits rouges, tout cela se dandinera sous notre nez avec la volupté d'une sirène !

Notre dégustation de Prosecco : Rustico - Nino Franco.

Suggestions : Entrées de 8 à 14 €. Plats de 13 à 15 €. Desserts de 7 à 8 €. Carte : Antipasti de 7 à

14 €. Focaccia façon club sandwich 13 €. Pâtes & plats 12 €. Pizza Rossa de 13 à 13,50 €. Pizza Bianca 13,50 €. Desserts et fromages de 6 à 10 €.

Ouvert du mardi au samedi, midi et soir.

La Focacceria du Vitelloni

12, rue Dupetit-Thouars

75 003 Paris

Tél. : 01 42 77 00 49

www.lesvitelloni.com

Note : 12,5/20

Tout est bon !

A égale distance des Jardins du Luxembourg, de la Sorbonne, du quartier Latin, et de Saint-Germain-des-Prés, il est une table, celle de Gilles Ross, le boss, un authentique Montferrandais, heureux et fier de ses origines, qui de sa particularité fera une spécificité !

Se rendre à Rungis, vers trois ou quatre heures du matin, ne sera, pour lui, pas une sinécure, mais un véritable sacerdoce ! Les bêtes achetées directement à l'éleveur, les Ferrandaises (l'une des deux seules races bovines à élever seule son veau), la passion de Gilles (lui qui envisagerait ouvrir sur la Rive Gauche, sa propre boucherie), seront dégustées, ici, avec la « magie » d'un chef, Motoda Isamu, un japonais occidentalisé passé maître dans l'art de découper ses viandes. La terrine de lapin fermier du chef, enrobée de poitrine fumée, toute en légèreté, la poêlée d'asperges et encornets, marinade de jaune d'œuf bio au piment d'espelette, et le pressé de foie gras mariné au miso blanc, on frisera la (quasi) perfection.

L'épaule d'agneau rôtie, son jus d'agneau, légumes de saison, le quasi de veau de lait hyper rosé sur lit d'épinards frais cuits minute, et le filet de bœuf, scindé, ses légumes de saison, courgettes et poivrons, emporteront une adhésion sans restriction, de quoi vous encourager à nous imiter.

Chaleureusement conseillé par Franck, le directeur, le plateau de fromages d'Auvergne, au lait cru, Saint-Nectaire, Fourme de Rochefort Montagne, Bleu d'Auvergne, Fourme d'Ambert, et Bleue de Laqueuille, méritera à lui seul notre passage chez Gilles avec des produits mûrement sélectionnés par le boss, sur place, chez les petits producteurs.

Les profiteroles du chef, chocolat chaud coulant, et la crème renversée au thé Earl Grey, sa tuile croquante, apporteront la note surprise de l'instant et une finesse « pâtissière » qu'on ne lui aurait franchement pas envisagé !

Notre dégustation de Champagne et vins au verre : Champagne Drappier, Fumé du Milieu - Blanc - Guy Baudin - 2010, et Saumur - Champigny - Thierry Chancelle - 2013.

Carte : Entrée/plat/dessert 37 €. Menu dégustation 6 plats 50 €. Midi : L'assiette avec entrée/plat/dessert 16 €. Planche de cochonnailles +8 €. Le plateau de fromages au lait cru hors menu + 10 €. (Viande race Ferrandaise origine Puy de Dôme. Légumes bio ou de petits producteurs d'île de France)

Ouvert du lundi au samedi soir jusqu'à 23h. Fermé samedi et lundi midi.

La Ferrandaise

8, rue de Vaugirard

75 006 Paris

Tél. : 01 43 26 36 36

www.laferrandaise.com / contact@laferrandaise.com

Note : 14/20

En extirper notre bonheur

A peine la terrasse « dévoilée » en ces premiers jours de Mai, soleil et ciel bleu en prime, Mathieu Lacaze, le maître du lieu, d'entrée de jeu nous conseillera l'émincé de bœuf façon Thaï, et son dessert à la framboise du jour !

Et, si la déco n'aura pas varié d'un iota, il est vrai que la nouvelle carte « recentrée » sur l'essentiel (un peu trop à notre goût), ne décevra pas (trop) ! Light du côté des entrées (cinq à six, au lieu des trois actuelles, c'eut été beaucoup plus judicieux), on aurait aimé un peu plus d'attention ! Il faudra, donc, aller « picorer » du côté des salades pour extirper notre bonheur ! Le foie gras de canard maison, au torchon, et la Bufala, jambon de pays, filet d'huile d'olive (pas à la carte), montreront quelques limites côté produits. Toutefois, l'entrecôte Angus, environ 300 gr, frites maison, le tartare « au couteau » huile d'olive, et le bœuf émincé Thaï, ses nouilles sautées aux oignons (un peu light, côté bœuf), se caleront dans la bonne moyenne sans toutefois provoquer le moindre frisson gustatif ! Côté desserts, exit la Tatin de poires ravageuse (dommage !) et bienvenue au tiramisù, à la crêpe Suzette maison, et à la crème brûlée du chef, une démonstration pâtissière bien enlevée, bien structurée, mais, malgré tout, un poil « figée » !

Notre dégustation de vin : Château Minuty Prestige - 2014.

Ouvert du lundi au vendredi, service continu de 7h à 2h, Happy Hour de 17h à 21h.

Le Rallye Étoile

74, avenue Kléber

75 016 Paris

Tél. : 01 47 27 13 58

Facebook

Note : 12/20

Stella clavisque Maris Indici …

Si vous aimez le (très) coloré, le soleil sous les tropiques, les Aras « caqueteurs », et les Mauriciens pur jus, c'est Serge, un éternel « gamin des Îles », qu'il vous faut !

Un « exilé » venu en France à l'âge de huit ans, et à Enghien depuis presque dix neuf ans, pour s'inscrire dans le paysage, là, derrière l'église, et vous régaler de ses petits mets raffinés et parfois épicés … L'aspect kitch du lieu, une ancienne auberge (Landaise de surcroît) à la mode des sixties ou seventies, son indétrônable frigidaire rouge Cartier, son « bar » à Champagne et son comptoir pour les cocktail préparés par Serge, que demander de plus ? Le carpaccio de magret de canard aux cinq épices, huile de noix et parmesan, le foie gras de canard maison à la vanille, pomme au Pommeau du Maine, et la « soupe » d'escargot au Roquefort, pommes de terre et patates douces avec les commentaires de Serge, ce sera tout bon ! Le filet de Mahi-Mahi en marinade et coriandre, les gambas rôties aux parfums du Sud, et le pavé de Rumsteak à la plancha, ses haricots verts, mériteront toute notre attention, même si côté viande il manquerait une (véritable) appellation d'origine (Simmenthal ou Black Angus). Et ce ne sont pas la tarte aux pommes-raisins, crème Anglaise, la crème brûlée « vaporisée » et flambée à l'alcool de gingembre, et le gâteau au chocolat, le tout maison précisera Serge, qui nous détourneront d'un personnage haut en couleurs, bien au contraire !

Notre dégustation de vin : Grand Jean - Beaujolais Village Rosé - 2014 - Domaine Coteau de Vallières.

Déjeuner 16 €. Déjeuner et dîner d'Alice 22 €. Le menu d'Alice 28 €. Carte : Les toques'toc d'Alice de 8 à 16 €. Les saveurs mer et terre d'Alice de 14 à 21 €. Les tentations d'Alice de 7 à 8 €.

Ouvert du mardi au dimanche, midi et soir

Aux Saveurs d'Alice

32 boulevard d'Ormesson

95 880 Enghien-les-bains

Tél. : 01 34 12 78 36

www.auxsaveursdalice.fr / auxsaveursdalice@orange.fr

Note : 13/20

De derrière les fagots …

Eh oui, encore (et toujours) un bistrot, mais cette fois-ci pas (totalement) Parisien, un Boulonnais « pur jus », dans le quartier « chic », juste derrière le stade de Roland Garros, un (petit) bistrot de derrière les fagots, à l'ancienne, à peine restructuré côté faïenceries, avec son avion au plafond œuvre de Mourry, ses fauteuils d'osier tressé, ses banquettes de simili écarlate, et sa colonne en « miroir brisé », le tout conservé (presque) dans son jus !

La carotte râpée, les haricots verts frais, champignons de Paris, et le saumon mariné comme un hareng, pommes de terre tièdes, nous rappelleront que la simplicité, y'a rien de mieux ! Le filet de bœuf, origine Hollande, ses frites maison, l'andouillette AAAAA, et la sole meunière, environ 400 gr, sa purée maison, tout cela nous évoquera le bien pesé, le bien pensé, et surtout pas le bâclé ! La carte respectera ses « engagements » et l'on glissera tranquillement vers celle des desserts avec le secret espoir d'une découverte inspirée. La crème brûlée, le demi-éclair (à la chantilly totalement incongrue), la crème caramel, et le Paris-Brest, camperont l'esprit pâtissier du lieu (maison, sauf pour la Tatin, nous dira-t-on) avec le meilleur (la crème brûlée) comme le (pas tout à fait) pire, l'éclair au café !

Le Paris-Brest (sorti de réfrigérateur) demeurant un peu en retrait... Mais là, au soleil, sur la terrasse, on serait (presque) prêt à pardonner !

Notre dégustation de vin : Pouilly Fumé Ladoucette - 2011.

Formule midi 26 € (entrée/plat ou plat/dessert avec un verre de vin ou un café). Carte : Entrées de 6,50 à 24 €. Entrées de mer de 9 à 12 €. Spécialités de 15,50 à 58 € (côte de bœuf de la Maison André pour 2). Viandes de 17,50 à 22 €. Poissons de 17 à 33 €. Fromages de 8 à 12 €. Desserts de 6 à 11,50 €. Banc de l'écailler en hiver.

Ouvert tous les jours, midi et soir.

Le Parc

62, rue du Château

92 100 Boulogne Billancourt

Tél. : 01 46 05 00 52

Note : 13/20

De fil en aiguille …

C'est certainement l'une des brasseries les plus (et les mieux) « fréquentées » de toute l'avenue avec, malgré tout, un point fort appréciable, sa dimension humaine, son patron, Marcel, en (réelle) activité derrière son comptoir avec un œil (toujours) perspicace sur les cuisines (ouvertes) jouxtant le bar.

Face à nous, le meuble vitrine consacré aux desserts du jour, de quoi commencer à faire des « plans sur la comète pâtissière » !

La salade de cœur d'artichaut frais et tiède, ses écrevisses, le parme tranché finement, et la terrine de canard, quelques haricots verts frais, engageront la « conversation » sans réelle perversion autre que le souhait de séduction. Le tartare maison tout en opulence, ses frites (à profusion ce qui ne sera pas utile d'autant qu'on aura pas opté pour un produit frais) façon Pommes Pont Neuf, celui à « l'Italienne », filet d'huile d'olive, et le roastbeef tranché froid, sa mayonnaise maison (impeccable en l’occurrence), ne notifieront certainement pas une très grande recherche côté mets, mais verseront plutôt dans le familial et le « confortable ». Côté desserts, la tarte aux fraises (beaucoup trop saisie côté pâte), la crème caramel judicieuse, la glace café de chez Bertillon, et le café gourmand, mini crème brûlée (parfaite), mousse chocolat (presque parfaite), macaron et cannelé (pas du tout parfait avec son goût de chambre froide), se partageront, à tour de rôle, un instant qui, avouons-le, méritait un peu plus de soin pour finir par s'imposer totalement …

Notre dégustation de vin : Les terrasses - Vallombrosa - Rosé - 2014.

Suggestions du jour : Entrées de 7,50 à 13,80 €. Plats de 14,60 à 24 €. Desserts de 6,30 à 8,20 €.

Carte : Le buffet frois de 9,50 à 15,30 €. Le buffet chaud de 8,60 à 12,60 €. Les entrées de 7,20 à 16,80 €. Les salades composées de 10,30 à 12,50 €. Les viandes et grillages de 15,20 à 24 €. Les fromages de 6,30 à 9,90 €. Les pâtisseries et desserts de 6,60 à 7,20 €. Glaces et sorbets de 8,20 à 8,80 €.

Ouvert du lundi au samedi de 6h30 à 21h.

L’Esméralda

38, avenue Victor Hugo

75 016 Paris

Tél. : 01 45 01 67 87

Note : 12/20

Rien de grand ne saurait se faire sans passion …

Serions nous là en présence de l'une des tables « transalpines » les plus raffinées, et attachantes, de la capitale ?

On serait à même de l'envisager à peine l'escalier de fer forgé, son lustre de Murano, gravi.

La salle, que dis-je, le salon intimiste à souhait, murs cirés, et patinés (gris acier), piano pour les samedis en soirées, miroirs façon « passage » dans une autre dimension (peut-être bien celle de la chef Maria), huiles sur toile, bouquets floraux, chandelles un peu fanées, verres sur pied en décliné, rubans anisés finement noués (autour des serviettes), autant de détails qui révéleront le raffinement et le goût de Rita Squillante, la (douce) maîtresse du lieu, une (belle) âme quelque peu « esseulée » !

Les asperges tièdes, copeaux légers de Parmesan, filet d'huile d'olive de Toscane, l'assiette d'antipasti, bruschetta, mortadelle et San Daniele, et les chipirons aux artichauts sautés, l'entrée du jour, ne démériteront pas, loin s'en faut !

Le bar au four sur lit de pomme de terre émincée et juste dorée, « tendrement » affiché, le risotto aux asperges (manquait un peu de Parmesan), et la côte de veau à la crème de truffe, sa purée maison, idéalement appréhendée, tout cela confirmera le don d'une chef toute en perspicacité et sincérité. Les Dolci, tiramisù café à la crème de Mascarpone, onctueux en diable, sabayon au Marsalla, une petite tuerie (contre laquelle il faudra se protéger), millefeuille déstructuré, en effeuillé et un peu déconcertant, et crème caramel au naturel, nous « chanteront », selon le souhait de Rita, une (très) douce mélodie ! Bienheureux ceux qui, comme nous, pourrons l'entendre et l'apprécier !

Notre dégustation de Prosecco : Prosecco Extra Dry - Aldegheri.

Suggestions du chef de 18 à 28 €. Menus 29 et 35 €. Carte : Entrées de 16 à 19 €. Risottos (min pour deux) de 25 à 30 €. Pâtes de 24 à 29 €. Poissons 27 €. Viandes de 26 à 29 €. Desserts de 13 à 15 €.

Ouvert Mardi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 23h.

Il Settimo

57, rue de Bellechasse

75 007 Paris

Tél. : 01 45 50 39 27

www.il-settimo.com/ ilsettimo@wanadoo.fr / Facebook

Note : 14/20

« Je résiste à tout, sauf à la tentation » …

L'art bistronomique ferait-il des émules aux environs de Paris ? On serait à même de l'envisager avec cette (petite) brasserie bistronomique à la personnalité bien affirmée !

Stéphanie (en salle), et Mikaël (en cuisine), s'emploieront depuis bientôt une année à vous « caresser » dans le (bon) sens des papilles ! Et même si la déco fera dans l'épuré et la sobriété, la « note » musicale s'évadera pour s'afficher ostensiblement sur les murs au côté de citations notamment d'Oscar Wilde …

La tomate-mozzarella du chef, « déstructurée », en gaspacho, espuma de mozza et sorbet basilic, impériale, le Ceviche de daurade sur lit d'avocat et la timbale de tartare au couteau saumon frais marine, son « caviar » de wasabi, comment ne pas succomber à l'attraction d'un chef aussi compétent ? Le (superbe) tronçon entier de turbot rôti, sa purée maison, l'entrecôte Black Angus, environ 300 gr, ses frites maison, et l'épaule d'agneau confite « de sept heures », chutney d'abricot, nous la conterons justesse et inventivité ! Et si vous « versez » dans l'art pâtissier, le moelleux à la pistache, son sorbet (maison) à la framboise, génialement appréhendé, celui au caramel, sa glace yaourt (maison), cœur coulant, et la crème brûlée à la vanille, n'auront qu'un mot à dire pour que vous tombiez à leurs pieds !

Notre dégustation de Champagne : Moutardier - Carte d'Or - Brut.

Menus carte 24 et 28 €. Carte : Entrées de 6,50 à 13 €. Plats de 13 à 23 €. Les gourmandises du chef de 6 à 9 €.

Ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 22h30. Happy Hours de 16h à 19h. Restaurant privatisable.

Le Bistronomik

63, rue Thiers

92 100 Boulogne-Billancourt

Tél. : 01 46 20 08 63

www.lebistronomik.fr / lebistronomik@gmail.com

Note : 14/20

Un esprit passion !

Jouer une partition « à quatre mains », c'est déjà chose insolite, mais en matière culinaire, c'est le « buzz » assuré ?

La gastronomie Transalpine « sublimée » par Juan Arbelaez, un jeune chef Colombien, ex de chez Pierre Gagnaire, Éric Briffard et Éric Fréchon, et Pablo Naranjo, un mi-Colombien, mi-Hongrois, issu de chez Mauro Colagreco et du Jules Verne d'Alain Ducasse, les deux chefs « associés », ce sera certainement la garantie d'une (quasi) perfection. Déjà plus d'un an qu'ici créativité et perspicacité seraient à l'honneur !

Produits « chers » à leur cœur, savoir-faire inimitable, et expérience toujours remise en question, il ne nous étonnera donc pas que ces deux (chefs) là nous aient scotchés ! L’œuf Onsen (mollet à la Japonaise), paleron et salade, tout en justesse, et la Burrata, crème d'olives, kumquat, fenouil et livèche, nous la joueront passion et (surtout) pas imperfection ! La volaille tranchée, « lâché » de légumes de saison (fenouil, oignons, etc.), le cochon de lait dans tous ses états, en « trois cuissons », purée et ratte (haddock dans le jus), et le pavé de cabillaud, fèves, crème de petits pois, et menthe, feront montre d'une réelle inventivité, à la limite de la rusticité ! Le Saint-Marcellin, ses agrumes assimilés, et c'est du côté des desserts que tous nos espoirs convergeront ! Peine perdue ! La créativité ne sera pas de la partie, et l'on regrettera qu'il n'y ait, ici, un chef pâtissier aussi perspicace que nos deux « associés » !

Notre dégustation de vins au verre : Amalaya - Blanc de Corte - Argentine - Torrontés - Riesling - 2014, Quincy - Domaine Mardon - 2014 et Scaia Garganega - Chardonnay - 2014.

Ardoise du marché (du jour) : Entrées de 10 à 11 €. Plats de 16 à 22 €. Desserts de 8 à 9 €.

Ouvert du lundi au samedi, de 12h à 15h et de 20h à 23h.

Plantxa

58, rue Gallieni

92 100 Boulogne Billancourt

www.plantxa.com/ contact@plantxa.com

Note : 13,5/20

La Boutarde - 92 200 Neuilly-sur-Seine

Renoma Café Gallery - 75 008 Paris

Le Christine - 75 006 Paris

La Capricciosa - 92 200 Neuilly-sur-Seine

Les Pieds dans l'Eau - 92 200 Neuilly-sur-Seine

Floquifil - 75 009 Paris

La Villa Paris - 75 008 Paris

Bistrot St André - 75 006 Paris

Partisan - 75 009 Paris

Amore E Gelosia - 75 006 Paris

La Presqu'île - 75 009 Paris

La Focacceria du Vitelloni - 75 003 Paris

La Ferrandaise - 75 006 Paris

Le Rallye Etoile - 75 016 Paris

Aux Saveurs d'Alice - 95 880 Enghien-les-Bains

Le Parc - 92 100 Boulogne-Bilancourt

L'Esméralda - 75 016 Paris

Il Settimo - 75 007 Paris

Le Bistronomik - 92 100 Boulogne-Billancourt

Plantxa - 92 100 Boulogne-Billancourt